Le classement de Shangaï
L'avis d'Yves
Le Classement de Shanghai : qu’est-ce que c’est ?.. Depuis 17 ans, un organisme lié à une université de Shanghai produit annuellement un classement des universités mondiales de grand retentissement. Il utilise des critères scientifiques (nombre d’articles publiés, de Prix Nobel..) La presse mondiale en parle et les résultats, année après année, sont sans surprise :Harvard 1er, Stanford 2è, Cambridge 3è…En août 2019,45 établissements du top 100 sont nord américains,le premier européen continental est à la 19è place, et seuls trois français y figurent, respectivement à la 37è,44è et 77è place. Les derniers ministres français de l’enseignement supérieur se sont fondés sur ce médiocre classement pour prendre des mesures susceptibles de faire progresser la France : financements par projets, regroupements forcés d’universités… Elles ne semblent d’ailleurs pas produire d’effets. Sans nier les problèmes de l’université française, au moins quatre remarques conduisent à relativiser la place des établissements français :
Il n’est donc pas possible de tirer des conclusions décisives d’un classement aussi incomplet. Faut-il pour autant rejeter toute comparaison mondiale, et se satisfaire de la situation des universités françaises ? certes non. Des progrès sont à accomplir quant à la gestion des carrières, la promotion de la recherche, la documentation etc…, et le CPU en sait quelque chose en ce qui concerne l’accueil et le suivi des étudiants internationaux. Mais de nombreuses critiques méthodologiques ont été émises, pas toujours relayées par la presse, et un projet européen est en préparation. Il est donc temps de replacer ce classement à sa juste place. L’état de santé d’un patient ne peut être évalué avec un mauvais thermomètre. |
DROITS D’INSCRIPTION A L’UNIVERSITE : UNE GRANDE CONFUSION. La décision d’augmenter les droits d’inscription pour les étudiants non communautaires (cf notre lettre n° 20) avait été remise en cause par certaines universités (dont Lyon2) Elle a fait l’objet d’un recours auprès du Conseil Constitutionnel qui a décidé en octobre 2019….de compliquer un peu la situation en réaffirmant le principe constitutionnel de gratuité de l’enseignement public (à tous niveaux), mais en indiquant qu’un contribution « modeste » était possible, et modulée en fonction des revenus des familles. Certaines facultés ont décidé de rembourser le trop perçu de cette année ! Cet avis n’est que consultatif. Le Conseil d’Etat (juridiction qui peut trancher les litiges administratifs) doit encore se prononcer. L’affaire n’est donc pas terminée….pour fixer les droits de la rentrée 2020 ! |