Suite à la présentation de USF (Universitaires sans frontière) par son Président, Robert Laurini dans la dernière infolettre.

 

Dans le dernier numéro de la lettre d’information du CPU, était paru un article sur l’ONG « Universitaires Sans Frontières » présidée par Robert Laurini, bénévole au CPU. Rappelons qu'il s'agit d'une organisation dont le but est d'améliorer l'enseignement supérieur dans les pays en voie de développement (voir http://www.usf-awb.org)

Suite à cet article, la Sœur Virginie Kouyimoussou, ancienne bénévole au CPU, travaillant à l’Université Catholique de l'Afrique de l’Ouest (UCAO), plus précisément à l’Unité Universitaire à Bobo-Dioulasso (Burkina Faso) a contacté le responsable pédagogique de cette université, Dr Ange KOKOLO MASSAMBA qui a aussitôt contacté le président d’USF.

Cette unité a pour option de base l’Agro-alimentaire et l’Agro-industrie et a adopté le système LMD dès son ouverture en 2005. Ses offres de formation sont organisées au sein de quatre Unités de Formation et de Recherche (UFR) à savoir :

    1-      Unité de Formation et de Recherche en Sciences et Techniques ;

    2-      Unité de Formation et de Recherche en Sciences Economiques et de Gestion ;

    3-      Unité de Formation et de Recherche en Sciences Juridiques et Politiques ;

    4-      Unité de Formation et de Recherche en Lettres et Sciences Humaines.

Deux réunions sur Skype ont permis de mieux cerner les problèmes et deux priorités ont été dégagées :

-          une analyse fine de la filière agro-alimentaire, son insertion dans l’économie locale, les opportunités, etc.

-          un audit des formations Master en termes d’employabilité des étudiants, et de propositions, notamment pour avoir des enseignants compétents.

Une mission a eu lieu début mai 2015. Celle-ci a permis d'évoquer les pistes suivantes.

1.Chercher à associer la formation à l'activité professionnelle potentielle ; l'idée est de développer des activités pré-professionnelles exploitant très vite les connaissances acquises dans la formation. Il existe déjà un dispositif « Les 72h » centré sur une activité à réaliser concrètement dans un temps court. La notion de junior entreprise, la notion de « start-up week-end », les idées de micro-entreprises, etc. ont été évoquées. L'idée principale est de donner de la place au développement d'activité technique et scientifique, à partir des énergies des étudiants à l'université, condition nécessaire à l'émergence d'emplois.

2.Faciliter l'organisation des anciens élèves pour les associer aux initiatives pédagogiques et à l'accompagnement des étudiants actuels. Leur donner une place visible à l'université.

3.Se concentrer sur la formation des formateurs de rang A.

4.Considérer les possibilités d'enseignement à distance, les enseignements mixtes et les Moocs comme des façons d'intéresser des étudiants plus nombreux, modestes et dont la disponibilité est faible. Nous avons évoqué les unités capitalisables dispensées largement sous forme de MOOC par exemple. L'adaptation des MOOCs à la réalité technologique du Burkina Faso pourrait être source d'activités pratiques et mobilisatrices pour les étudiants et universitaires (multilinguisme, accès sur smartphone, tablettes, adaptations pour un travail autonome à l'université, …).

5.Associer des enseignants-chercheurs de France à l'enseignement lui-même. La mise en relation de l'UCAO avec l'ISARA (Institut supérieur d'agriculture et d'agroalimentaire Rhône-Alpes) sera assurée par l'USF. L'ISARA étant une unité de formation dépendant de l'Université Catholique, une prise de contact par les structures épiscopales devrait faciliter les choses et l'UUB devrait s'y employer.

6.Faciliter les échanges universitaires et étudiants avec des structures universitaires françaises (bourses, séjours, …).

Maintenant, c'est à l'UUB de définir ses priorités et de se donner les moyens pour une meilleure adéquation entre les enseignements dispensés et les besoins socio-économiques du pays.

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