Thèse en gestion territoriale préparée par Arie F.,doctorante indonésienne
Pourquoi es-tu venue à Lyon pour faire un
doctorat ?
Le choix de Lyon comme ville où je fais mes études actuelles
a été influencé par mon master et aussi par mon domaine de compétence.
Je réalise mes études en France dans le cadre d’une
coopération entre la France et la République d’Indonésie, et plus
particulièrement entre l’Agence Nationale de Développement d’Indonésie
(Bappenas), l'Université Diponegoro (Undip) et 7 universités françaises. Dix
bourses ont été proposées à tous les étudiants fonctionnaires indonésiens.
J’ai présenté ma candidature à l’École Nationale des Travaux
Publics de l'État (ENTPE), parce qu’il n’y avait qu’une grande école parmi les
7 universités proposées. J’ai voulu
m'intégrer au système d’éducation français. Voilà les raisons qui m'ont amenée
à Lyon.
Ensuite, après avoir vécu à Lyon, je suis tombée amoureuse
de cette ville. En tant que première ville après Paris, Lyon est très
intéressante à étudier au niveau de l’urbanisme. La coopération
intercommunale est un sujet d’actualité dans des pays comme les États-Unis, la
Grande-Bretagne et la France. La création de la communauté urbaine de Lyon est
un exemple dans l’intercommunalité française. Donc j’ai analysé ce sujet dans
mon mémoire.
L'Indonésie s’intéresse aux
expériences conduites dans ces différents pays pour en tirer des enseignements
et développer des bonnes pratiques. Il s’agit notamment de promouvoir un
développement équilibré à l’échelle des régions urbaines et de favoriser la
coopération entre territoires. Le gouvernement indonésien a démontré son
intérêt pour ce travail en m’accordant une bourse de deux ans et en me
permettant de prendre une disponibilité dans le cadre de mon activité de fonctionnaire.
Je réalise donc une thèse qui fait suite à un mémoire de master à Lyon.
Comment as-tu choisi ton sujet de thèse ?
Mon intérêt pour l'étude de la
coopération intercommunale en France est motivé par deux raisons. La première
est la nécessité de la coopération en matière de gestion territoriale afin de diminuer les
déséquilibres dans le
développement et d’anticiper les risques de disparité régionale en
Indonésie. La deuxième est le manque de modèle de coopération entre les
territoires en Indonésie.
Qu'attends-tu du CPU ?
Après avoir appris la
langue française pendant sept mois avant mon départ, ce n’était pas suffisant pour
mes études qui m'amènent à faire une analyse géographique du territoire en
empruntant des méthodes de sciences politiques. L’amélioration de mon français
a été indispensable. Je me suis inscrite au CPU afin d’approfondir ma
connaissance de la langue française et de créer les réseaux d’amitié entre les
étudiants étrangers. Grâce au CPU, je ne me sens pas seule : j'ai une grande
famille autour de moi, les étudiants et aussi les enseignants du CPU.
Que penses-tu faire après ?
Comme étudiante fonctionnaire, je suis obligée travailler
pour l’État indonésien. Je retournerai dans mon pays et prendrai un poste dans une
collectivité territoriale.