Thèses et mémoires préparés
par des étudiants du CPU

Pour nous aider à mieux comprendre les motivations et les projets des doctorants inscrits au CPU, nous en avons interrogé quelques uns. Voici leurs réponses :

Thèse en géophysique et archéologie

Questions à Kourosh, doctorant iranien

1 – Pourquoi es-tu venu à Lyon pour faire un doctorat ?
J’ai obtenu en Iran un diplôme d’ingénieur des mines. Puis j’ai fait un master en géophysique et archéologie. J’ai eu la chance de travailler avec une équipe d’archéologues français à Persépolis durant 7 ans sous la direction du professeur Boucharlat : mon travail consistait à utiliser des champs magnétiques pour détecter les objets et les bâtiments sous le sol. Ensuite, j'ai décidé de faire une thèse en France dans le domaine de la géophysique et de l'archéologie dans un laboratoire de la Maison de l'Orient et de la Méditerrané de Lyon. J’aime beaucoup la langue et la culture française. De plus pour moi, la littérature française est importante et j’aime des auteurs comme Sartre, Victor Hugo et le cinéma français, beaucoup plus que la littérature anglo-saxonne. J’aime aussi les qualités méthodologiques des scientifiques français.
2 - Comment es-tu venu au CPU et qu’y trouves-tu ?
En 2008 un ami m’avait présenté le CPU, mais je n’y suis venu régulièrement que depuis 2010. Je trouve l’ambiance du CPU très sympathique et une excellente aide pour la rédaction et la correction des thèses.
3 - Que comptes-tu faire dans le futur ?
Ma soutenance est prévue début 2014. Ensuite, j’ai deux options possibles, soit faire un post-doc, soit m’installer en Iran : J’aimerais y monter une équipe de recherches dans le domaine de la géophysique et de l'archéologie.

PS : Spécialiste en archéologie achéménide (5° et 4° siècles avant JC), Kourosh vient de faire une communication au Collège de France devant une centaine de personnes (archéologues, historiens, spécialistes des langues anciennes). Son intervention, très remarquée, portait sur le sujet suivant : « Les nouvelles découvertes archéologiques à Persépolis »

Thèse en traitement d'images

Questions à Peng, doctorante chinoise

1 - Pourquoi es-tu venue en France ?
En plus de la Chine, j’ai vécu dans d’autres pays d’Europe comme la Norvège, la Finlande et l’Espagne. J’aime vivre en France pour diverses raisons comme la nourriture, les vêtements et aussi le climat. Après un master international en informatique, j’ai obtenu une bourse pour faire une thèse en traitement d’images à l’Université de St Etienne.
2 - Quelles sont à ton avis les choses les plus typiques en France ?
En définitive, la chose typique la plus française est de voir des gens marcher dans la rue avec une baguette sous le bras ou même en manger en marchant : à mes yeux, ceci semble très français. De plus, je suis impressionnée par l’obsession des Français pour les fromages : je ne suis pas sûre de trouver d’autres pays avec une telle caractéristique. Par ailleurs, je vois beaucoup de couples non-mariés de Français qui vivent ainsi depuis longtemps : ils peuvent avoir plusieurs enfants mais ils ne veulent pas se marier : cette attitude m’impressionne.
3 - Que comptes-tu faire dans le futur ?
Je pense soutenir ma thèse en traitement d’images avant la fin de l’année prochaine. Ensuite, j’aimerais faire un post-doc dans une autre université européenne, et enfin trouver un poste dans une université chinoise.

Thèse sur la criminalité à Shanghai durant la guerre sino-japonaise

Questions à Jie dit Jacques, doctorant à l'ENS de Lyon

1 - Pourquoi es-tu venu à Lyon ?
J'étais étudiant à l'East China Normal University qui a un accord de coopération avec les Ecoles Normales françaises, et j'ai décidé de faire une thèse avec l'ENS de Lyon, plus précisément avec l'Institut d'Etudes Orientales qui est très connu pour ses travaux sur l'histoire de Shanghai. Mon sujet de thèse porte sur la criminalité à Shanghai durant la guerre sino-japonaise. J'ai choisi de me faire appeler Jacques en France parce que ce nom est proche de mon nom chinois. Par ailleurs, plus tard, j'ai constaté que St Jacques est fêté le jour de mon anniversaire : étrange coïncidence !
2 - Pourquoi es-tu venu au CPU ?
Lors de ma première année en France, j'en avais entendu parler par un ami, mais je n'étais pas venu. Mais progressivement, j'ai ressenti le besoin de me perfectionner en français à cause de difficultés de compréhension orale et de rédaction; et je me suis inscrit au CPU l'année suivante. Ceci m'a permis de contacter d'autres personnes, et je conseille vivement aux autres étudiants étrangers d'y venir. Malgré tout, je continue à avoir des difficultés avec les accents du sud de la France. Je trouve les Français, ou plutôt les Lyonnais, très accueillants, beaucoup plus que les Parisiens, les Italiens et les Espagnols que je trouve très froids.
3 - Que comptes-tu faire dans le futur ?
Une fois ma thèse soutenue, j'aimerais faire un post-doc dans un autre pays, puis chercher du travail en Chine dans une université ou un grand centre de recherche.

Si vous êtes intéressé par l'une de ces thèses ou mémoires, vous pouvez adresser un mail au CPU en précisant le sujet de la thèse. Nous vous mettrons en contact avec le bénévole qui accompagne ou qui a accompagné l'étudiant : mail au CPU

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