Relations avec le monde universitaire africain

LA FRANCE EN AFRIQUE : D’UNE PAGE A L’AUTRE…
par Yves Livian


Une page semble se tourner en ce qui concerne la présence française en Afrique. Dans de nombreux pays, l’opinion publique, notamment chez les jeunes, adopte une position réservée voire hostile.

Ce phénomène, antérieur au terrorisme et aux évènements d’Ukraine fait partie d’un mouvement « décolonial » plus général. Le soutien de la France à des régimes controversés, la dépendance monétaire, la présence militaire ne sont plus acceptés.

Les stratégies d’influence des « nouvelles » puissances (Chine, Russie, Turquie) n’expliquent pas tout.

Cet affaiblissement perçu se lit d’ailleurs depuis plusieurs années dans les chiffres : la part du marché africain des produits français n’est que de 7%, du même ordre que d’autres pays développés (mais 28% pour la Chine)

Il reste des points forts : l’aide publique directe au développement est importante ( un tiers du total ) .Il y a aussi bien sûr la langue (pour certains pays) les liens culturels, les diasporas.

L’Europe et la France restent des destinations attractives pour l’immigration de travail ou les études. Le flux d’étudiants en France a augmenté (Maghreb et pays subsahariens) 30000 citoyens subsahariens étudient en France, mais ils vont aussi ailleurs : 7000 au Maghreb, ils étaient 17000 en Ukraine avant la guerre (pardon : « l’opération spéciale ») et 80000 en Chine.

Une autre page devra donc s’ouvrir : des reconceptions géopolitiques et culturelles devront s’organiser. La coopération entre musées et la restitution d’objets patrimoniaux africains en constituent un chapitre important.

Nous en reparlerons la prochaine fois !

 

Y.LIVIAN 22/02/2023

 


Retour à l'infolettre