LES ETUDIANTS ETRANGERS DANS LA CAMPAGNE PRESIDENTIELLE 2022
par Yves Livian (14/02/2022)

Pour la première fois, deux candidats (ou candidats à la candidature) proposent de limiter fortement (voire de supprimer) les inscriptions d'étudiants étrangers en France pour des raisons de coût et de place à l'université. En dehors de ce qu'on peut penser de leur humanisme ou de leur flair géopolitique, ils s'appuient sur des analyses en général fausses, sur lesquelles il est de notre devoir de revenir.
- Loin d'être une cible préférée, la France recule encore cette année d'un cran dans la liste des principaux pays d'accueil (6e rang au lieu de 5e).
- Il y a bien un accroissement du nombre d'étudiants étrangers en France sur le long terme (+ 23 % en 5 ans) et ceci est international. Mais ils ne représentent que 11,5 % du total des étudiants en France (et non 14 comme c'est dit parfois). Cette proportion varie selon les disciplines (16,5 en école de commerce par exemple, 13,3 en école d'ingénieurs). Sans étrangers, les écoles doctorales françaises seraient réduites de quasi la moitié de leurs effectifs. L'année 2020-21 enregistre d'ailleurs une baisse de 4 % par rapport à 2019-20.
- Les étudiants étrangers repartent majoritairement dans leur pays à la suite de leurs études (57 % contre 21 % qui travaillent en France après 5 ans).
- 5.400 seulement sont boursiers du gouvernement français, sur un total de 370 000.
- Les droits d'inscription ont fortement augmenté (même si leur application est très inégale).

Heureusement, ces mesures de restriction ne seront pas prises….

Le CPU de Lyon a encore de l’avenir !