L'avenir pressenti du CPU


Perspective

Cela ne vous étonnera pas : le COVID a provoqué cette année une importante baisse de fréquentation du CPU par les étudiants. Il est à prévoir qu’en juin ils seront moins de 200 (dont 60 demandeurs d’asile) contre 600 les années précédentes.
Les deux prochaines années reverront-elles un afflux massif de ces sympathiques étudiants chinois qui constituaient plus de 20% de nos effectifs ? Pour faire bref, c’est souhaitable mais peu probable. D’autres pays encore, pour des raisons sanitaires, auront à leur tour du mal à envoyer leurs étudiants en France.
Accueillerons-nous alors davantage de demandeurs d’asile pour des cours de FLE ? Pour faire bref encore, c’est probable mais peu souhaitable. L’équilibre budgétaire du CPU a besoin des cotisations annuelles, même relativement modestes, des étudiants. Rappelons que le CPU ne reçoit aucune subvention publique. En outre, nos profs compétents en FLE sont peu nombreux et déjà concentrés sur les cours intensifs aux demandeurs d’asile.
Dès l’an dernier, prévoyant la baisse de fréquentation des étudiants internationaux, nous avions ouvert plus largement les portes du CPU aux étudiants français en difficulté, conformément à l’objet statutaire de notre association.
L’initiative a été saluée par de nombreux enseignants universitaires ; selon eux, de nombreux étudiants français, eux aussi, ont particulièrement besoin d’un soutien à la pratique de la langue écrite et beaucoup souffrent également de solitude. De notre côté, nous y voyons un avantage supplémentaire, celui d’offrir une plate-forme plus élargie pour les rencontres entre étudiants français et internationaux.
Pour l’instant, cette orientation renouvelée n’a pas encore provoqué un afflux significatif d’étudiants français. Mais ne désespérons pas. Notre prochain défi sera de réussir notre communication auprès de tous les étudiants en difficulté. C’est l’affaire de chacun.
Ne comptons que modérément sur la vertu magique des réseaux sociaux et médias de communication entre jeunes ; car l’expérience nous a montré que le bouche à oreille est notre meilleur vecteur. Il sera relevé si bénévoles et étudiants se mobilisent ensemble pour rencontrer les étudiants là où c’est possible, sur le terrain, par exemple les entrées de restos U et de bibliothèques. Une bonne équipe y travaille déjà, avec succès.


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