Rencontres marquantes
- Réponses des étudiants-

Les rencontres citées par les étudiants sont diverses.
Elles échappent pour beaucoup aux clivages habituels liés à la nationalité, au sexe, aux études ou aux conditions de vie de chacun.
La plupart d’entre elles ont été marquantes parce qu’à travers les personnes rencontrées, elles ont été des rencontres avec le handicap, la pauvreté, la justice, la générosité, l’amitié, la compétence, la réussite, la bonté ou la beauté.
Éphémères ou durables, anecdotiques ou sérieuses, relations entre égaux ou entre personnes de générations différentes, elles ont changé bien souvent le regard sur les autres ou sur soi-même, en bousculant certains préjugés, en faisant dépasser les peurs et la timidité ou en suscitant des émerveillements.
Elles ont été sources de progrès dans la vie personnelle et sociale de chacun en laissant parfois le regret de n’avoir pas été plus loin dans la relation.
Quant aux lieux de ces rencontres, c’est généralement l’école, le lycée, l’université et quelquefois le hasard de la rue qui les ont permises.

Nous présentons ces rencontres ci-après sans ordre particulier.

EtudPoliceUne étudiante chinoise : L’année dernière, je marchais toute seule dans la rue. Il était 2 heures du matin. J’avais été invitée par des amis français car ils avaient organisé une soirée chez l’un d’eux. Comme ils avaient trop bu, j’avais décidé de rentrer à la maison. Malheureusement, je n’avais pas d’argent ni ma carte bancaire. Le seul moyen pour rentrer était donc la marche ! Franchement, ce n’est pas une bonne idée de marcher toute seule dans la rue à 2 heures du matin, surtout quand on est une fille ! J’avais peur.
Heureusement, une voiture de police s’est arrêtée à côté de moi et les policiers m’ont demandé si j’avais besoin d’aide. Ils étaient étonnés de trouver une jeune fille étrangère dans la rue au milieu de la nuit ! Je leur ai expliqué ma situation et ils ont été vraiment très gentils. Ils m’ont proposé de me ramener jusque chez moi. J’étais vraiment touchée.
C’était la première fois que je voyageais dans une voiture de police !

EtudAfghanUne étudiante afghane : Il y a deux ans, j’ai rencontré une jeune allemande qui était au lycée dans la même classe que moi. Au début, elle me paraissait être une fille quelconque, semblable à toutes les autres filles. Mais, après avoir fait sa connaissance, j’ai compris qu’elle était un exemple pour moi car elle m’a marquée par ses efforts et sa motivation.
À ce moment-là, nous étions dans la même situation, peut- être même que ses conditions de vie étaient plus dures ou peut-être plus faciles que les miennes, je ne sais pas. Mais, grâce à elle, j’ai appris à être patiente et à ne jamais abandonner mes efforts parce que nous sommes capables de dépasser les difficultés. Ainsi, tout est possible ! Elle a été pour moi une cause de progrès au niveau de la langue et de ma vie en France. Grâce à elle, j’ai pu m’adapter à ce nouvel environnement de vie et d'études.

Une étudiante taïwanaise : En 2015 des amis de Taïwan m’ont proposé de les rejoindre à Pau dans un « Emmaüs ». J’ai pris le TGV mais il y a eu des problèmes et le TGV est arrivé à 3h du matin à Pau. Je n’avais pas de téléphone français, ni Internet. Une femme, professeur d’université, me voyant désemparée, m’a conduite gentiment où je devais aller. Elle m’a sauvé la vie !.

Une étudiante brésilienne : C’est la première fois que je séjourne en France. Je suis arrivée à Lyon en novembre 2018 pour étudier à l’Université Lyon 2 dans un programme doctoral.
Quand je me suis présentée à l’Université, je me suis rendu compte qu'il m'était difficile de communiquer en français, malgré les quelques cours que j’avais suivis à l’Alliance Française dans mon pays natal. Le problème, c'est que les dialogues et les conversations de la vie quotidienne sont très différents de ce qu'on peut apprendre en cours!
Heureusement le centre d'accueil des chercheurs étrangers de l’Université de Lyon m'a indiqué le CPU. La première rencontre avec le CPU m’a redonné un grand espoir pour maîtriser la langue française. Aujourd’hui je suis des cours 3 fois par semaine avec des enseignants qui sont très patients avec les étudiants étrangers. Je peux dire que le CPU m’aide grandement à surmonter ma peur devant les difficultés de la langue française. Merci beaucoup au CPU !!

Une étudiante afghane née en Iran : J’apprends à jouer de la guitare mais je n’ai pas beaucoup de temps. C’est une activité secondaire.
Hier, j’ai rencontré une personne handicapée. C’est un homme qui n’a pas de main droite, mais il joue de la guitare. Quand je l’ai vu, ça m’a émue et je me suis demandée pourquoi je n’arrive pas à trouver le temps de jouer de la guitare. J’étais bouleversée.
Cela m’a encouragée à prendre une décision sérieuse pour apprendre à jouer de la guitare de façon appliquée et continue.

EtudPortefeuilleEtudiant arménien : Un jour, j’ai acheté quelque chose dans un magasin.
Je suis sorti et j’ai marché en pensant à autre chose. Derrière moi, quelqu’un a vu que je perdais mon portefeuille. Il a marché plus vite que moi, m'a rattrapé et m’a redonné mon portefeuille en me demandant pourquoi je n’avais pas vu que je l’avais perdu.
J’ai dit que j’étais en souci pour autre chose. Il m'a répondu que j’étais trop jeune pour avoir déjà de gros soucis. Il m’a aussi averti : fais attention parce qu’aujourd’hui c’est moi qui t’ai rendu ton portefeuille, mais si c’était une autre personne, elle ne te l’aurait peut-être pas rendu.
Il m’a donné ses coordonnées et j’ai gardé des liens avec lui. .

Une étudiante chinoise : Je retirais de l’argent à un guichet automatique pour payer mon loyer. Un homme m’a alors demandé 10€ pour manger. Il avait les mains tremblantes et sentait l’alcool. Je lui ai donné de l’argent parce que j’ai eu peur. Il était très grand et fort.
J’ai choisi ma sécurité. Mais j’aurais préféré lui donner de la nourriture parce que je pense que les 10€ vont lui servir à acheter de l’alcool.

Un étudiant malgache :
Moi aussi, j’ai rencontré deux personnes ivres qui demandaient de l’argent aux passants pour acheter des cigarettes. Je me suis arrêté, j’ai parlé avec eux. Je me suis posé la question de savoir si je devais donner de l’argent, et j’ai décidé de leur en donner. Ils m’ont remercié et m’ont dit : "Tu sais, les gens riches, ils nous volent". J’étais étonné de cette remarque, mais ça m’a fait réfléchir. Je ne suis pas riche mais j'ai répondu à ces visages qui me demandaient de l’aide. J’ai étudié Emmanuel Lévinas et j’ai pensé à ma responsabilité dans la relation aux autres. « Les gens riches nous volent » veut dire que ces personnes sont victimes d'une injustice ou du moins ressentent une injustice.

Un étudiant colombien :
Je suis venu pour la première fois en Europe pour rencontrer une femme qui enseigne l’éthologie, notamment le comportement des chevaux. Cette femme a changé ma façon de voir les chevaux en répondant à mes questions nées tout au long de ma vie.
Cette rencontre m’a marqué parce que j’ai appris à m’adapter au comportement des chevaux et à pouvoir leur donner du bien-être. Dans les centres d’équitation, on a l’habitude de bien nourrir les chevaux, de bien les traiter, mais il reste à apprendre à bien communiquer avec eux parce qu’ils en ont besoin.
Grâce à cette femme, j’ai parcouru un long chemin. Elle a enrichi ma vie professionnelle et a m’a aidé à modifier ma manière de vivre. On a développé une belle amitié. Elle est venue travailler avec moi en Colombie pour faire des cours, des conférences, animer des ateliers. Les connaissances ne suffisent pas, il faut de la pratique pour ressentir la relation avec le cheval. Quand on est dans une ambiance de compétition, de concurrence, le temps est limité, il faut faire vite. Donc, le temps de la relation avec le cheval diminue. Il est donc nécessaire de changer nos habitudes.

Une étudiante japonaise :
La rencontre qui m'a le plus marquée est celle que j'ai eue avec une amie japonaise. Je l'ai rencontrée à l'école quand nous avions 14 ans. Elle est très grande, intelligente, toujours drôle et ne stresse jamais. Elle joue aussi au rugby, ce qui est rare et difficile au Japon. Et pour tout cela, je l'admire.

Une étudiante péruvienne : J'ai rencontré un garçon à Barcelone. Il est algérien et habite en France depuis 3 ans maintenant. Il est très gentil, nous nous sommes très vite bien entendus. A présent, c'est mon ami, il est même venu me voir à Lyon.

Un étudiant chinois : La rencontre qui m'a le plus marqué est lors de l'entrée au campus France. J'étais très inquiet car c'était la première fois que j'allais parler uniquement français.
Finalement, mon examen s'est bien déroulé, et maintenant je suis à Lyon pour poursuivre mes études.

Une étudiante française (qui est aussi bénévole) : L'an dernier, j'ai rencontré une fille qui était dans la même classe que moi pour la préparation d'un concours. Très vite, on s'est bien entendues. On pense de la même façon, on se comprend parfaitement. Elle est arrivée dans ma vie quand j'en avais le plus besoin, et nous sommes toujours en contact cette année, malgré la distance.

Une autre étudiante française (également bénévole) : J'ai rencontré un jeune SDF polonais en début d'année scolaire. Malgré la barrière de la langue, nous nous sommes très vite bien entendus. Peu à peu, nous avons appris à nous connaître. Cette rencontre était marquante car sa vie était très compliquée, accompagnée sans cesse de bonnes et mauvaises surprises.
A présent, il n'est plus SDF et il est devenu mon petit ami.

Une étudiante colombienne : La rencontre qui m'a marquée le plus au CPU, c'est la rencontre avec une bénévole car dès notre première rencontre, j'ai pu exprimer mes idées, mes sentiments et faire ressortir des émotions que je réprimais.
Après cette rencontre j'ai commencé à voir et à envisager ma vie d'une manière différente. J'ai retrouvé l'espoir et la confiance en moi
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Une étudiante bosniaque : C’était en 2016. J’ai rencontré un professeur qui était l'un des meilleurs profs de notre lycée. Je me suis préparée avec lui pour les examens de chimie afin d’entrer à la faculté de médecine de Belgrade.
Il a transformé ma vie en me donnant des conseils déterminants pour mon orientation professionbelle.
C’est une personne très organisée avec des buts très clairs. Son credo, c’est de faire toutes les choses de la vie avec des buts clairs et d’être entouré de gens positifs.
Maintenant je sais que dans l’avenir je vais aussi aider les gens. Et je fais tout pour maîtriser au mieux ma future vie professionnelle. Et cela, c’est grâce à lui.

Une étudiante chinoise : Mon professeur d’histoire de la presse m’a impressionné. Il nous a encouragés à ne pas hésiter à prendre la parole pendant les cours en nous disant que nous ne devions pas avoir peur de commettre des erreurs en français devant lui et les autres.

Une étudiante vietnamienne : En 2005, j’ai rencontré un prêtre qui était le curé de ma paroisse. Au début, je pensais qu’il me détestait car, chaque fois qu’on se voyait, je me sentais mal à cause de ses paroles. Il disait des choses que je n’aimais pas entendre et, du coup, ça a touché mes faiblesses.
Mais en seconde lecture, en réfléchissant, j’ai compris qu’il ne voulait pas me blesser par ses paroles mais plutôt qu’il voulait que je grandisse, que je sorte de mon enfance…et c’est lui qui m’a accompagnée sur le chemin de la perfection.
Aujourd’hui, je suis devenue religieuse et chaque fois que j’ai des problèmes, je lui demande son avis. C’est une personne qui a beaucoup marqué ma vie. Il a changé la direction de ma vie.

Une étudiante brésilienne : Hier, j’ai rencontré une brésilienne qui m’a donné des conseils et je pense qu’ils vont changer mon parcours, ici, en France.
La semaine dernière, quand j’ai commencé mes cours du deuxième semestre, j’ai pensé à tout laisser tomber et à rentrer au Brésil. Mes parents, mes amis me manquaient beaucoup, et, en plus, j’ai beaucoup de difficultés pour parler couramment dans ma classe et avec mes camarades françaises.
Ce lundi, je suis allée cependant en cours et cela a été l'occasion d'une rencontre avec une autre étrangère. Cela m'a été très bénéfique. Nous avons bu un café et elle m’a parlé d’une conversation qu’elle avait eue avec une femme qui lui a montré que c’est très important de ne pas avoir une opinion arrêtée sur toutes les choses et aussi que nous devrions être plus patients avec nous-mêmes pour résoudre nos difficultés.
Après cette conversation, j’ai pensé à beaucoup de choses, à toutes les possibilités que j’ai eues ici. C’est pourquoi je suis résolue à persévérer dans ce pour quoi je suis venue ici, en pensant à tous les efforts que j’ai fait pour venir ici.

Un étudiant chinois : En fait, beaucoup de rencontres m’ont marqué ; mais l’une des rencontres qui m’a marqué le plus, c’est la rencontre avec ma prof principale à la fac.
Elle s’appelle Ma L. et tous mes camarades l'appellent maman Ma. Elle sait que je viens d’un petit village de montagne et pour cela, elle m’a beaucoup aidé tant sur le plan matériel que sur le plan moral. Elle m’a appris à être plus tolérant et à être un homme bon. Au début, j’étais très timide, je n’osais pas parler le français. C’est elle qui m’a offert des opportunités pour parler avec des étrangers. Quand je rencontre des problèmes dans ma vie, je me tourne toujours vers elle pour lui demander des conseils et des aides. Elle m’a dit que tout le monde a besoin de l'aide des autres …mais il faut d’abord s’aider soi-même, comme on dit en français : « aide-toi, le ciel t’aidera ». Grâce à elle, j’apprends la gratitude : je garde toujours beaucoup de reconnaissance pour ceux qui m’ont aidé dans les situations que j’ai vécues.

Une étudiante taïwanaise : J'ai fait la rencontre d’une française dont l’apparence d’extrême sérieux m'a frappée, et même effrayée, tant cette façon d’être est étrangère à mes usages. En même temps je suis admirative à l’égard de ce qu'elle représente car elle incarne les bonnes manières françaises. Je suis sûre que cette rencontre sera un enrichissement pour ... " plus tard" !

Un étudiant espagnol : L'une des expériences qui m'a le plus marquée a été mon retour en France après avoir passé les vacances de Noël en Espagne. Pour rentrer d'Espagne, j'ai pris le train de Barcelone à Lyon. Le train a quitté la gare sans problème, mais après avoir franchi la frontière, il s'est arrêté à la première gare du territoire français qui s'appelle Perpignan.
Le personnel nous a dit de façon publique que nous devions descendre du train parce qu'il n'y avait pas assez de personnel. Tous les passagers sont descendus du train et nous avons dû attendre un autre train en direction de Paris pour aller à Montpellier et prendre un autre train en direction de Metz qui nous a emmenés à Lyon.
Nous sommes arrivés avec deux heures de retard, mais la chose la plus choquante c'est qu'en descendant du train, une Espagnole a crié qu'on lui avait fait perdre 3 millions d'euros parce que ce week-end-là, il y avait un grand salon international de la restauration à Lyon appelé Sirha.

Une étudiante japonaise : La rencontre avec mon professeur de piano a été très importante et déterminante dans ma vie. J’avais 13 ans. Elle parlait souvent de l’Europe. Quand elle enseignait le piano, elle me faisait imaginer un paysage d’Europe.
C’était difficile pour moi d’imaginer le son des cloches dans la rue. Elle m’a donc conseillé d’y aller et de voyager le plus tôt possible. Je suis partie en Europe à l’âge de 18 ans pour la première fois. C’était magnifique.
Je n’ai pas étudié de langue européenne à l’université, mais au plus profond de ma tête, il y a toujours les paysages d’Europe. Mon professeur m’a guidé vers cette découverte de l’Europe.

Un étudiant cambodgien : Quand j’étais étudiant au Cambodge, j’ai pu faire la connaissance par correspondance d’une personne qui m’était inconnue mais que je n’oublierai jamais.
Cette personne m’a parrainé pendant mes études car après la guerre civile du Cambodge, le pays avait du mal à se reconstituer et il y avait beaucoup d’enfants orphelins. C’était mon cas. Mon père est mort pendant la guerre et je ne l’ai jamais connu.
J’avais des difficultés financières pour continuer mes études. Mais grâce à l’aide apportée par cette personne, j’ai pu poursuivre mes études jusqu’à l’obtention de mon diplôme. Cette personne m’a parrainé pendant sept ans. Je n’ai jamais vu son visage. Par correspondance elle m’a raconté beaucoup de choses sur la France. C'est par ce biais que j’ai découvert la culture, la civilisation, la vie française et que mon intérêt pour la France s'est développé. J’y suis venu après bien des années sans aucun regret au contraire.

Une étudiante taïwanaise : J’ai rencontré un musicien qui m’a fait découvrir le monde de la musique, comment composer une chanson sur le plan de la mélodie. Cela me permet de mieux comprendre et de mieux déchiffrer cette écriture musicale.

Une étudiante irakienne : En 2015, à mon arrivée en France, j’ai rencontré une personne qui s’appelle François. François m’a accueillie avec sa famille chez lui pendant 4 mois. En fait, il avait une passion pour l’aide. Il a fait un effort pour communiquer avec moi. Il suivait des cours d’anglais avant mon arrivée et il m’a préparé une chambre chez lui. Ensuite, il m’a aidée à apprendre la langue française. J’ai été très attirée par sa manière de vivre en faisant plaisir aux autres.

Un étudiante chinois : C’était un jour de vacances. Ma femme et moi, on a visité un parc tropical qui se situe à Nice. On a rencontré une femme qui nous suivait. Elle a raconté son histoire. Elle avait voyagé dans plusieurs pays européens. Elle avait pris des billets d’avion qui ne coûtaient pas chers. Elle n’avait que des espèces de 500€. Personne ne voulait lui échanger parce que 500€ est une somme importante. Ce n’était pas facile de vérifier si les billets étaient vrais ou faux. Elle continuait à nous suivre dans le parc. Et puis, on a décidé de partir. Finalement on ne l’a pas revue.

Une étudiante malgache : En sortant de l’église, j’ai rencontré un couple de français. Ils habitent à Retournec. Nous avons discuté pendant une demi-heure. Ils m’ont demandé mon origine pour mieux me connaître. Quand je leur ai dit mon pays d’origine, ils étaient très contents parce qu’ils étaient allés là-bas. Moi aussi, je suis très contente par ce que nous avons dit sur mon pays. Cela me réchauffe le cœur. Depuis ce temps, notre relation se continue, ils sont devenus un peu comme ma famille !.

Une étudiante syrienne : Lors d’un de mes voyages en Allemagne, j’ai rencontré une femme syrienne avec son fils. Cette rencontre m’a redonné espoir alors que j’étais déprimée quant à la situation de mon pays. Pourquoi ? parce que cette femme en Syrie était analphabète et elle appartenait à une classe très pauvre. Elle m’a parlé de sa fille qui a été mariée par son père quand elle avait 14 ans. Mais en Allemagne, cette femme a été obligée d’apprendre l’allemand et quand son mari lui a dit qu’il voulait que son autre fille quitte ses études et se marie, elle a défendu sa fille. C’est vrai que pour tout le monde, on est des réfugiés mais on va retourner au pays avec plus de culture ce qui était impossible à cause de toutes ces années de répression.

Un étudiant taïwanais : Le mois dernier, j’ai reçu un message de « l’Assurance Maladie ». En fait, c’était un message faux, mais je ne le savais pas à ce moment-là. J’ai tapé toutes mes informations avec mon numéro de carte bleue sur Internet. Finalement, mon amie m’a dit que c’était une arnaque. J’étais paniqué et je n’ai pas su comment faire puisque ma carte avait été piratée. Alors je suis allé au commissariat. Spontanément, je pensais que la police pourrait m’aider. En fait, le commissariat ne m’a donné aucune aide. J’ai attendu quatre heures et la police n’a pas daigné noter ma situation. Elle était seulement mécontente que j’aie pu donner mes informations en réponse au message frauduleux. La police française m’a fait mauvaise impression. Alors que faire ? J’étais désespéré. Le lendemain, je suis allé à ma banque et j’ai demandé à l’agent comment résoudre le problème. Elle (c’était une femme) était très sympathique. Ouf ! Elle m’a aidé à écrire une lettre pour être remboursé. Je me suis détendu et je l’ai remerciée évidemment pour sa grande aide. Finalement ce mauvais souvenir ne va pas me faire détester les Français !

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