Vers une augmentation des droits d'inscription à l'Université
des étudiants non européens
Les tarifs seraient de 2 770 € en licence et 3 770 € en master pour une première inscription. Les doctorats restent à leur taux actuel, suite aux protestations ayant eu lieu. Les justifications données sont que l'Etat dépense 2 milliards d'euros pour cette formation et qu'il ne s'agirait que de répercuter "1/3 du coût réel" sur l'étudiant. Il s'agirait aussi de donner un "signal de qualité", dans un domaine où les résultats qualitatifs ne sont pas excellents (66 % seulement de réussite des étudiants internationaux en licence). Cette mesure fait partie d'un plan plus global, comprenant une augmentation des bourses et un allongement des visas post-diplôme. Sont exclus de cette augmentation :
Cette décision a suscité de nombreuses réactions. Du côté des Grandes Ecoles et de certains universitaires, on souligne que la France resterait moins chère que la Belgique (± 4 000 €), le Canada, la Grande-Bretagne (± 14 600 €) et bien sûr les Etats-Unis (de 13 à 50 000 €). Cet apport financier suggéré par un rapport récent de la Cour des Comptes, permettrait de dégager de nouvelles ressources, dans une situation financière très difficile pour les Universités. Les syndicats étudiants, de nombreux organes de presse et des personnalités universitaires, artistiques et des hommes politiques se sont élevés contre cette mesure. La Conférence des Présidents d'Universités a demandé sa suspension. On craint une baisse des flux d'étudiants venant de pays en voie de développement, notamment d'Afrique et donc une "sélection par l'argent", non compensée par une hypothétique augmentation des bourses. Certains considèrent aussi cette mesure comme contraire aux traditions d'accueil de la France et aux principes d'égalité et de libre accès à l'éducation. Sept universités, dont Lyon 2 ont annoncé qu'elles n'appliqueraient pas cette augmentation. .
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