Interview de Sultan G. - étudiant d'Arabie Saoudite..
1 — Pourquoi as-tu décidé de faire des études à Lyon ?
Je viens d’Arabie Saoudite. Honnêtement, le choix de la ville dépendait du partenariat que mon université d’origine du Roi Saoud avait avec mon université d’accueil Lyon 2. Grâce à ce partenariat, j’ai pu alors découvrir Lyon, la ville lumière ! Mais, sans doute, une autre raison a été de rencontrer l’équipe envoyée par la Maison de l’Orient et de la Méditerranée à mon université. Cette rencontre a abouti à un réseau de contacts fortement bénéfiques qui m’ont d’ailleurs aidé et informé des possibilités qui existaient à Lyon. Avant de venir à Lyon, je ne la connaissais pas ! Tout ce que je connaissais de la France, c’était l’Arc de Triomphe, la Tour Eiffel et les Champs Élysées. Je savais que la France était le pays champion des parfums et poésies, mais je ne savais pas qu’elle était pionnière aussi dans le domaine des fromages et des pâtisseries. Et par curiosité naturelle, j’avais fait beaucoup de recherches avant d’arriver afin de me familiariser. Et même avant mon arrivée, mon impression de loin a été très positive par rapport à Lyon, la deuxième plus grande économie similaire à ma ville natale en Arabie Saoudite, la ville de Djeddah..
2 — Comment as-tu connu le CPU ?
Purement et durement de bouche à oreille. En fait, un camarade saoudien qui finissait sa thèse à l’époque où j’apprenais la conjugaison du premier groupe de verbe en français (ER) m’a fortement conseillé d’aller m’enregistrer dans le groupe de renforcement linguistique au CPU. Selon ses dires : le CPU est le meilleur support que tu peux avoir pour l’accompagnement pendant toutes les phases d’études en tant qu’étudiant étranger! Étant mon mentor informel, j’ai écouté son conseil. Les résultats étaient intéressants, car le support du CPU m’a permis d’améliorer mon français en parallèle avec mes études universitaires. Dix ans plus tard, j’ai rencontré des difficultés méthodologiques et théoriques pour terminer ma thèse. Le CPU a été encore là en m’attribuant un de leurs professeurs émérites M. Robert LAURINI qui a été présent pour moi avec toute sa bienveillance et sa détermination irréprochable pour m’aider à réussir mon parcours.
3 — Que penses-tu de la vie à Lyon ?
Je divise ma réponse en trois parties, la première je parlerai de ce que Lyon m’a apporté. Lyon m’a appris quelque chose de très précieux : l’élargissement de mon horizon et l’acceptation d’autrui. La deuxième se focalise sur les points négatifs. Ceci se résume dans la phrase suivante : l’éloignement de ma famille restée en Arabie Saoudite. Tant de moments importants familiaux que j’ai manqués… Quant à la dernière partie de ma réponse, j’aimerais partager une petite anecdote que j’apprécie beaucoup. C’était dans ma première année à Lyon dans une colocation étudiante où j’étais le seul international. Une de mes co-locataires, Juliette, m’a invité à passer Noël avec sa famille. C’est alors que le grand-père m’a confié la responsabilité de me déguiser en Père Noël pour les enfants. Cela m’a stressé au début et j’avais peur de trahir l’imagination innocente des jeunes. Mais, finalement tout s’est bien passé. Les enfants on
t surtout été contents quand je suis passé à la distribution des cadeaux en disant Ho.Ho.Ho !.
4 — Que penses-tu faire après ta thèse ?
Je vais remplir mes obligations auprès de mon sponsor à Riyad dans le Royaume de l’Arabie Saoudite en devenant enseignant-chercheur et partager mon expérience avec la nouvelle relève de compatriotes.
Cela va occuper la plus grande partie de ma vie professionnelle. Mais, je rêve d’une retraite à Chamonix pour poursuivre ma passion et mon envie de développer mes compétences en ski de fond..