MISSIONS INTERNATIONALES D'UN BENEVOLE DU CPU

BURKINA FASO
Assistance à la mise en place d’une école d’ingénieurs à Ouagadougou par Robert Laurini
(bénévole au CPU et président d’USF-AWB)


Considérant les besoins croissants de son économie et l’insuffisance de formations en ingénieurs, le Burkina Faso entend se doter rapidement d’une école polytechnique. Ainsi est né le projet ministériel de créer l’Ecole Polytechnique d’Ouagadougou (EPO).
Dès lors, suite aux contacts avec l’ONG « Universitaires Sans Frontières-Academics Without Borders» (USF-AWB), une délégation s’est récemment rendue à Lyon en juin 2018 afin d’étudier le fonctionnement et les filières de formation de diverses écoles d’ingénieurs.
Cette délégation comprenait :
• Le professeur Gouyahali SON, directeur de cette future école,
• MM. Jean-Pierre GUINKO et Bernard ZOUGOURI, du Ministère du commerce, de l’industrie et de l’artisanat,
• Sylvanus TRAORE, Directeur général du développement industriel du Ministère de l’administration territoriale et de la décentralisation.
Ces personnalités ont notamment visité les établissements suivants :
• L’ITECH (Institut Textile et Chimique de Lyon) qui forme des ingénieurs et des techniciens dans les domaines du textile et de la chimie à travers les peintures, encres, adhésifs, la cosmétique, des matériaux. En effet, par son immense production de coton, le Burkina Faso se doit de disposer d’ingénieurs dans le domaine du textile.
• L’INSA de Lyon, notamment les départements et les salles de travaux pratiques de Génie Civil et Urbanisme, et Génie Mécanique ainsi qu’au service des relations internationales, Mme Valérie Lebey chargée des projets en Afrique.
• Polytech’Lyon dont le directeur, le professeur Emmanuel Perrin a présenté l’organisation de la scolarité et les diverses filières de formation, Génie Biomédical, Informatique, Matériaux & Ingénierie des Surfaces, Mathématiques Appliquées & Modélisation, Mécanique, Systèmes Industriels & Robotique.
Ce que ces personnes ont surtout apprécié, c’est la diversité des modèles de formation, non seulement pour les départements de spécialisation, mais aussi des premiers cycles, qui, s’écartant des modèles des classes préparatoires, sont mieux adaptés aux formations d’ingénieurs. De même, ils ont examiné les divers modèles de gouvernance, notamment l’importance et le rôle des industriels dans les conseils d’administration, dans les stages pratiques et la recherche. Après ce voyage, les grandes lignes de la scolarité de l’EPO vont être définies et la liste des filières arrêtée. Quant à USF-AWB, cette association sera de nouveau sollicitée pour l’élaboration fine des programmes et l’organisation des travaux pratiques.
Pour toute information, contacter Robert Laurini : robert.laurini@usf-awb.org

SENEGAL
Vers une école d’ingénieurs à Dakar
par Robert Laurini également


Le groupe Sup de Co de Dakar, qui possède, entres autres, une école de commerce, une école de gestion, une école de logistique et deux d’informatique, désire monter une école d’ingénieurs dont le Sénégal a beaucoup besoin. C’est ainsi qu’USF-AWB a été mandaté pour réaliser une étude de faisabilité.

Ainsi, du 13 au 20 mai, Robert Laurini, ancien professeur à l’INSA de Lyon et Francis Castanié, ancien professeur à l’Institut Polytechnique de Toulouse ont mené cette étude. Dans ce but, ils ont notamment rencontré des personnalités de la Chambre de Commerce, des Ministères et un industriel. Si le coût de formation d’un ingénieur en France tourne est très élevé, notamment à cause des travaux pratiques sur des matériels modernes et performants, compte tenu du niveau moyen des revenus des familles, se fait jour le challenge de former des ingénieurs à des coûts inférieurs, tout en assurant une excellente qualité.

Cet objectif peut être atteint grâce à différentes mesures :

• L’usage intensif de simulateurs numériques,

• La possibilité que les élèves-ingénieurs puissent aller se former sur des appareils possédés par des entreprises privées,

• La location d’appareils, propriétés de SUP de CO, à des entreprises privées.

Compte tenu de l’analyse effectuée, les filières proposées tournent autour des domaines suivants : Génie électrique, Energies renouvelables, Génie urbain, Génie biomédical, Génie pétrolier, gaz et mines, Agro-alimentaire et Maintenance aéronautique. Bien évidemment, il ne s’agit d’ouvrir de suite toutes ces filières, mais graduellement. Par ailleurs, le besoin de techniciens supérieurs est crucial dans tous les pays africains. L'idée est donc de créer une école dont les premières années seraient diplômantes (type IUT). Les premières décisions devraient être rapidement prises de sorte que les étudiants de la première promotion soit accueillie le plus tôt possible et dans les meilleures conditions.
Pour tout renseignement, contacter Robert Laurini : robert.Laurini@usf-awb.org.

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