L’avis d’une bénévole sur cette sortie :
Extraordinaire, indispensable, inoubliable cette sortie à Taizé ! Je n’ai pas d’argument à opposer à cette façon de pratiquer la religion. Je suis échec et mat ! et sur un petit nuage, ravie d’avoir été accompagnée par l’une de mes étudiante chinoise et d’avoir vécu ces moments avec mes amis du CPU.

Le récit de la journée :

Quand on arrive à Taizé, ce qui surprend d’abord ce sont les bâtiments : à l’écart du village, bas et modestes, sobres et sans style particulier, avec une « chapelle » énorme. Et puis, ce sont les nombreux jeunes qui discutent, passent en groupe, avec un balai ou d’autres instruments en chantant joyeusement. Nous sommes accueillis par une jeune allemande qui nous présente un film sur la communauté, les origines, les animations culturelles pour les jeunes venant ici, de tous les horizons.

Nous assistons ensuite à un office réunissant un grand nombre de jeunes, célébré avec textes et chants dans toutes les langues. Pas de statues, pas de sièges, juste le numéro de la page des chants qui s’affiche électroniquement. Les fidèles sont assis par terre ou sur les marches. En ce qui nous concerne, nous choisissons les marches, près du chœur! Les moines, ou plutôt les célébrants qui sont en chasubles blanches, arrivent les uns après les autres. Ils ne chantent pas. C’est un service religieux sans eucharistie qu’on peut qualifier de minimal alors que la ferveur des fidèles est maximale !

Après quoi, un repas très simple, au gout agréable, compatible avec un régime végétarien, hallal ou cacher nous est distribué, dehors, dans des bols et avec une cuiller, par des jeunes-gens dynamiques et enjoués. Certains d’entre vont partager ce moment de convivialité à l’ombre, sur des bancs disposés en triangles pour favoriser la discussion.

L’après-midi, frère Maxime, un bel homme de 40 ans, habillé en civil, qu’on pourrait qualifier de « moine typique » de Taizé, au charmant sourire, nous accueille en cercle à l’ombre bienfaisante d’un arbre pendant que deux autres «moines» font la cueillette dans les cerisiers voisins. Après une présentation de la communauté, les questions fusent : Une de nos étudiantes chinoises, ouvre le feu :
1- Comment gérez-vous les modifications de la tradition ?
2- Quel est le rôle des femmes dans votre communauté ?
3- Quels sont vos rapports avec l’administration communale et l’état français ?
D’autres étudiants et des bénévoles la relaient avec d’autres questions sur tous les sujets. Frère Maxime y répond avec un plaisir évident et beaucoup de pertinence et d’humour. L’heure du départ arrive trop vite. L’ambiance dans le car est à la sincérité et l’amitié.

Point d’orgue final à la fête des 10 ans du CPU, Taizé, cette utopie réalisée, fait partie de ces moments très forts dont on garde un souvenir précis : «un moment hors du temps», «un lieu où souffle l’Esprit».

Et il nous reste bien d’autres questions et interrogations, par exemple : Qu’est –ce qui créé la magie pour prier ensemble ? Qu’est-ce qu’une religion ?...une citadelle assiégée ou une ouverture au monde ? …entre autres.

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