Vivre à l'étranger, qu'est-ce que ça m'apporte ?
Réponses des étudiants du CPU

ETUDIANT(E)S VENANT D'ASIE

Une étudiante chinoise en France depuis 3 mois
Vivre l’étranger, ça m’apporte des expériences différentes, parce que je découvre la culture des habitants en profondeur. Vivre à l’étranger, ça me fait changer de mode de vie, c’est-à-dire que je dois vivre de façon indépendante sans ma famille et sans mes anciens amis. Je dois me faire de nouveaux amis.

Etudiante chinoise
Après avoir vécu en Chine, en France et aux Etats Unis, ma façon de vivre et de voir les choses a beaucoup changé. Par exemple, moi qui fais des études d'art, j'ai découvert une autre façon de concevoir la beauté. Le monde est plus grand que je le pensais. J'ai développé ma propre pensée, j'ai réalisé la diversité de la vie et des gens. Je peux accepter cette différence, me faire ma propre opinion, et pas seulement penser comme le proposent les médias nationaux.

Une étudiante chinoise
Je me suis habituée à la nourriture différente et à communiquer avec les gens. Je suis beaucoup plus indépendante et plus confiante en moi. J'ai une vision plus large du monde.

Une étudiante chinoise à Lyon depuis deux mois
Comment se déplacer en urgence à Lyon ? J'ai pensé qu'il n'y avait pas de taxi à Lyon car ils sont invisibles ! Chez moi, on peut utiliser un taxi à toute heure. Les Français achètent beaucoup de marchandises pour les stocker ; en Chine, on achète quotidiennement les fruits, les légumes et autres. Les magasins ferment tôt ; ils sont ouverts très tard en Chine. Nous devons nous organiser autrement. Je trouve que le pain est très bon !

Une autre étudiante chinoise
J’apprécie le droit de poser des questions en cours, de débattre, voire de critiquer. Ceci est impossible en Chine. J’ai pu voyager (Paris, Strasbourg, Genève, Allemagne, Hongrie) et j’ai appris beaucoup. Étudier en Europe a changé ma façon de penser. Il y a un monde de différences entre un pays capitaliste et un pays communiste, surtout pour moi qui étudie le droit.

Une étudiante chinoise
C’est la première fois que je suis partie à l’étranger et je vis toute seule. J’ai découvert que le monde est très différent et très grand. Les gens vivent de façons diverses mais on doit les respecter. Vivre à l’étranger, cela me donne plus d’envie de découvrir les nouvelles choses. Et puis de vivre seule m’a donné de la force et du courage pour faire sans hésitation ce que je décide de faire. Parfois, ce que l’on a entendu n’est pas vrai, il faut le découvrir par soi-même. Malheureusement, bien que j’ai le désir de m’intégrer au groupe français, je trouve que c’est difficile quand même.

D'une étudiante chinoise de Chine centrale arrivée à Lyon en janvier 2016
A Lyon, le rythme de vie est plus lent. Faire la queue au supermarché, pour payer, prend beaucoup de temps ; en Chine, on prépare la monnaie du montant exact pour être plus rapide. On dîne plus tôt qu'ici, vers 18 h et on dort plus tôt aussi parce qu'il n'y a pas beaucoup d'endroits pour s'amuser. Dans les rues chinoises,on rencontre beaucoup de vendeurs ambulants et de restaurants ouverts jusqu'à 2 ou 3h du matin. Les transports en commun lyonnais sont plus agréables qu'en Chine : ils sont moins bondés et mieux aménagés. Beaucoup de personnes font du sport le long du Rhône et nous aussi nous nous sommes mises à courir !

Une étudiante chinoise en communication interculturelle
Depuis 2 ans j'étudie en France dans une ambiance très agréable. Au cours de ces deux années, j'ai rencontré de nombreux amis de différents pays, ceci me permet de m'ouvrir à l'interculturalité et m'inspire beaucoup en particulier dans le domaine des médias. Toutes ces expériences jouent un rôle important dans ma vie car elles me permettent de découvrir plein de domaines différents et vont m'aider à clarifier mon projet professionnel

D'un étudiant chinois en France depuis 2 ans
Depuis que je vis en France, je ressens du calme et je suis relaxé. Pendant les week-ends, les gens restent avec leur famille, ou passent la soirée avec leurs amis, ils n’ont pas besoin de travailler . Quand il fait beau, tout le monde prend le soleil, boit un café à la terrasseou fait du shopping. Tous sont relax. L’atmosphère devient tranquille et douce. Je préfère cette ambiance comme « Alice au pays des merveilles ».

Un groupe d'étudiants chinois
Nous sommes des étudiant(e)s chinois(e)s originaires de différentes régions (Hong Kong, Taïwan et la Chine continentale).
Nous ne connaissions personne à notre arrivée; aussi cela nous oblige à plus d’autonomie pour gérer les questions matérielles (visa, papiers administratifs etc…). Comme il est plus difficile qu’en Chine de faire appel à un médecin (besoin d’un rendez-vous, problème de langue), nous devons être plus attentifs à notre santé. Nous devons aussi nous ouvrir davantage aux autres et dépasser notre timidité. Nous sommes frappés par l’importance que l’on donne ici aux Droits humains et à la liberté. Par exemple : on peut facilement trouver une solution dans des situations qui sont pourtant règlementées (se faire rembourser un objet que l’on a acheté ou s’inscrire dans une université après avoir discuté avec l’enseignant même si notre niveau est un peu juste). Les relations professeurs/étudiants sont aussi plus spontanées et les étudiants moins passifs : c’est plus fatigant qu’en Chine mais aussi plus stimulant. L’un de nous est venu pour un travail de recherche en philosophie. A Taïwan, on juge plutôt négativement cette discipline (coupée de la vie et donc inutile). Il découvre qu'en France certains penseurs ou hommes politiques font appel à la philosophie pour réfléchir sur des problèmes de société. Son désir est d’apprendre une méthode pour réfléchir sur sa société et sa culture et participer ainsi à l’évolution de la société de son pays.

D'une jeune étudiante d'Asie centrale
Je ne sais pas par où il faut commencer quand on parle de vivre à l’étranger, car c'est un sujet très vaste et chacun le vit différemment. Pour moi, c’est une accumulation de petites et grandes expériences passées et actuelles : La langue : La langue française est une langue qui a beaucoup de subtilités et qui est très riche en expressions diverses ; et elle exige des précisions et des nuances autant à l’oral qu’à l’écrit. Lorsqu’on parle la même langue, on a parfois du mal à se comprendre ou à se faire comprendre; parler une autre langue étrangère de manière correcte était donc un véritable défi pour moi. Mais grâce à des amis francophones et à des professeurs qui m’ont beaucoup aidée et grâce à une pratique quotidienne, j’ai enrichi mon vocabulaire et j’ai appris à mieux m’exprimer et à me sentir à l’aise dans tous les domaines, aussi bien à l’oral qu’à l’écrit, même si mon français est loin d’être parfait.
Culture et traditions : j
’ai découvert une autre culture, un autre mode de vie. Je trouve que les Français savent très bien équilibrer leur vie personnelle et leur vie professionnelle, et profiter pleinement de la vie. Je suis très admiratrice de cet art de vivre des Français, l’art de voyager, de déguster, de partager et de discuter… Tout cela m’a rendue plus ouverte et plus curieuse.
Administration : je pense qu’en France, on aime les papiers, beaucoup de papiers ! Je dois faire face à des démarches administratives dans tout ce que je fais. Je ne m’étais jamais autant occupée de papiers auparavant dans mon pays. Au début, je me sentais incapable de m’en sortir. Mais aujourd’hui, après deux ans, tout passe comme une lettre à la poste. Je crois enfin avoir compris le système, je crois…
La vie étudiante et l’université en France : je rencontre et fréquente énormément de gens différents, des étudiants français et étrangers, de tous âges, contrairement à l’université de mon pays où l’on reste avec les mêmes personnes dans la même classe pendant plusieurs années d’études. C’est une expérience très enrichissante. J’apprends et comprends que les autres peuvent raisonner différemment et cela me permet de voir des choses sous différents angles. Comprendre l’autre malgré les différences culturelles avec le pays d’où l’on vient n’est pas toujours évident. J’ai appris à écouter les autres. A l’université, il faut être autonome.
Familles et amis : J’ai appris à vivre loin de ma famille et de mes amis d’enfance. Mais grâce à des hasards et à de belles rencontres, j’ai pu faire de bonnes connaissances et de très bons amis qui sont comme devenus ma famille en France. Et grâce aux gens ouverts et chaleureux que j’ai rencontrés, je me sens chez moi n’importe où. Mon expérience en France se résume en 3mots : l’indépendance, le partage, la liberté. C’est donc une expérience personnelle enrichissante où j’ai été confrontée à de nombreux défis dont j’ai tiré beaucoup de leçons. Mon aventure continue !

Une étudiante taïwanaise en France depuis un mois
J'aime beaucoup marcher dans la rue tranquillement alors que dans ma ville, il y a beaucoup de trafic ; l'air est plus sec ici, plus agréable. Nous déjeunons avec des sandwichs toujours froids ! Chez moi, le pain et le poulet sont chauds ! Je trouve que les démarches administratives sont longues : trois semaines pour ouvrir un compte bancaire, moins d'une heure à Taïwan. Les transports en commun sont très satisfaisants.

D’une étudiante vietnamienne en France depuis deux ans.
Le système éducatif est bien en France parce qu'il est accessible à tous. Je suis boursière. Quand je demande de l'aide en cours, mes camarades m'expliquent, répondent à mes questions. J'aime ce climat et cet environnement. J'apprécie le samedi et le dimanche car nous sommes très tranquilles.

Une étudiante japonaise
Ici, je peux vivre sans stress parce que Lyon est une ville très belle et calme, à la différence de Tokyo. Quand je reste à Tokyo plusieurs jours, je suis fatiguée parce qu’il y a beaucoup d’habitants et c’est très bruyant. Je jouis d’une vie meilleure maintenant.
J’ai changé d’idée à propos du travail. En effet, la plupart des Français prennent des vacances, cinq semaines au moins par an. Cela m’a très étonnée, étant donné que c’est beaucoup plus que dans mon pays. Les Français peuvent partager plus de temps avec la famille, soit pour aller au parc, soit pour partir en voyage à l’étranger, etc. Moi aussi, je voudrais pouvoir m’arrêter de travailler tout le temps afin de bien profiter de la vie avec ma famille et mes amis. Ici, parce que je ne dois pas travailler tout le temps comme je le faisais au Japon, je peux essayer beaucoup de choses par exemple la cuisine française et l’équitation.

D’une étudiante japonaise
J'ai appris le français. J'ai rencontré des amis de plusieurs nationalité j'ai appris la cuisine française je suis en train de m'adapter aux coutumes françaises Je suis plus décontractée, moins stressée Je me sens plus libre. Je peux profiter davantage du week-end travaillant moins le dimanche Je dors mieux, je mange mieux. J'aimerais bien avoir un esprit critique comme les français mais je n'ai pas encore réussi cet apprentissage.

D'une étudiante japonaise
Je suis arrivée en France et j'habite à Lyon. Quand j'habitais au Japon, j'étais avec ma famille, mais maintenant je fais tout toute seule. Je pense que je peux grandir et devenir indépendante petit à petit. Je suis un peu triste parce qu'il n'y a pas ma famille et mes amis japonais, mais je peux les contacter grâce à internet, alors je me sens mieux. Parfois, je voudrais manger japonais mais la cuisine française est bonne aussi.

D'un étudiant indonésien en France depuis 14 mois :
Ici depuis un an et quelques mois, je dis d’abord : « merci, le CPU » ! Sans lui, j’aurais été perdu. La langue ! Ça me pompe une énergie épuisante ! Habiter tout seul un appartement, c’est rude. J’ai des amis, mais le CPU m’a aidé à donner du goût à la vie et à avancer plus sereinement dans les études. Ça a été un « coup de pouce » pour se frayer un chemin à la Fac et dans le processus du mémoire, de son projet à sa réalisation. Et avec peu d’euros, j’ai pu réussir le Mastère – chez nous, l’université, c’est très cher –. J’ai trouvé que l’Université et les administrations nous accompagnent bien ici. Par contre la vie en France, elle, est chère, le train, le métro, tout… Sinon les transports sont bons et variés, et j’ai pu aller à Paris, en Belgique, aux Pays-Bas, à Genève. Très bon !

D'une étudiante coréenne en France également depuis 2 ans
Vivre à l’étranger, cela me permet d’élargir mes pensées, car en vivant en France je me suis rendue compte de la différence entre ce que je pensais de la vie des français et ce que j’observe aujourd’hui. Ma façon de discuter avec des inconnus a changé par rapport à ma culture. En France, discuter avec des inconnus est habituel, cela donne une ambiance sympa.
Donc j’ai appris à entrer en relation avec quelqu’un.
 

D'AFRIQUE ET DU MOYEN-ORIENT

D'un étudiant algérien étudiant l'Economie de Gestion
Ici, on doit se débrouiller tout seul ! Etre étranger n'est pas une excuse... Les horaires de rendez-vous sont très stricts : on peut être refusé pour un retard. Il faut donc prévoir les déplacements en fonction des horaires fixes. J'apprécie le pain qui est très bon. Lyon présente un paysage étonnant : un fleuve traverse la ville ! Je n'ai jamais vu ça chez moi ! .Il y a beaucoup de jardins ici. Il y a un grand nombre de fumeurs, des femmes et des hommes, des jeunes, des plus vieux.

D'un étudiant algérien arrivé en France il y a 2 mois:
Ma première réaction ? Quelle propreté, ici ! Les rues, les bus, le métro, les espaces verts, tout est propre. Et les gens sourient, ils sont sympas, ça me donne envie d’y vivre. Seule ma famille me manque. Je sens un « pays développé » : il y a des points pour retirer de l’argent, des aménagements pour les handicapés ! Je suis passé à « Confluence » et ai vu qu’ici les gens s’intéressent à leur histoire. Et puis la gastronomie et ses noms de plats compliqués que je n’ai pas retenus, mais miam-miam, c’est bon ! … Par contre la vie est chère et on a vite des amendes, des assurances, plein de trucs à payer. Du coup je suis obligé de chercher un job. Mais quand même, il y a les APL, les services du CROUS, « l’aide à l’épicerie » à côté de la Fac. Si je trouve encore mieux et si je peux, je partirai, mais je vis bien dans ce pays.

D’une étudiante congolaise du Congo Kinshasa en France depuis 18 mois.
Je n'avais jamais quitté mon pays, venir en France est mon premier voyage. Je trouve que ce pays est très calme. Les conditions de vie sociale sont très très bonnes ; chez nous c'est une catastrophe ! Par exemple, les hôpitaux sont abandonnés, négligés, et il faut beaucoup d'argent pour se faire soigner. Ici, on se sent en sécurité totale. Mais l'attitude de certains usagers des transports en commun me choque : elle consiste à éviter la compagnie des Noirs. J'observe que certains préfèrent rester debout, loin de tout contact avec des Noirs . Il me semble que chez moi, tout étranger est respecté.

Etudiantes de Crimée et de Madagascar et étudiant du Soudan.
Venir au CPU c’est s’immerger dans la culture française, et ne parler que français pendant quelques heures, ce qui est notre seule possibilité.Nous rencontrons des bénévoles intéressés par notre situation, à notre écoute, sans jugement, dans un climat de confiance réciproque.Le C.P.U. « Coup de Pouce … » porte bien son nom !

D'une étudiante syrienne
Je suis très excitée par cette nouvelle expérience et ça m’a persuadé de la nécessité de posséder vraiment la langue française, car il me faut des outils pour pouvoir profiter de ce qui s’offre à moi, pour pouvoir partager, pour pouvoir exprimer ce que je ressens. (Je suis triste quand les gens donnent un sens différent à ce que j’ai l’intention de leur dire). Parfois j’ai besoin d’appeler à l’aide. Si je ne comprends pas bien le français, je comprends encore moins la mentalité qui me déconcerte. Pourtant, je veux les comprendre, ces Français, et j’aurai beaucoup de joie à me faire comprendre d’eux.

D'un étudiant soudanais
Déçu de ne pas avoir assez d’opportunités pour des rencontres intéressantes, pour échanger. Les Français ne me semblent pas curieux pour me connaître, ni recevoir ce que j’ai à offrir. En même temps, ce changement en moi a mis une distance entre moi et mes amis au pays. Si je raconte mes expériences ici, ils me prennent pour un prétentieux, alors que ce que je veux, c’est de partager, de donner ce que je reçois. Je suis souvent triste. Ma famille et mes habitudes me manquent.

Un étudiant iranien
L'expérience de vivre à l’étranger a été pour moi significativement enrichissante et précieuse. Si l’on met de côté d'autres avantages comme par exemple l'apprentissage d'une autre langue, le plus important pour moi a été la connaissance de l'autre. En Orient d'où je viens, l'image de l'Occident est toujours soit trop diabolique soit extrêmement utopique. Ainsi, ce n'est pas facile de voir la réalité. Vivre en Europe occidentale m'a permis de découvrir de près les caractéristiques socio-culturelles de ces peuples. La connaissance de l'autre est la condition sine qua non d’engager un dialogue interculturel, ce qui est sans doute plus que jamais essentiel pour le monde d'aujourd'hui. En dehors de la sphère politique, le gentil et le méchant existent partout. Il faut simplement éviter de généraliser, mais essayer de regarder impartialement et sans aucun préjugé. C'est ainsi que la connaissance de l’autre s'acquiert.

DES AMERIQUES

Une étudiante mexicaine
Vivre à l’étranger ? Cette expérience me montre qu’il faut suivre ses aspirations et quels que soient les résultats, il y aura toujours des éléments positifs à en retirer. Je m’aperçois en France que je continue à apprendre des choses sur mon pays d’origine, le Mexique. De plus découvrir le continent qui a conquis le monde, c’est merveilleux et tellement enrichissant !

D'une étudiante brésilienne
Ce qui me frappe en habitant ici, c'est la sécurité et la liberté de circuler toute seule. On apprend aussi à vivre avec des différences, on a moins de présupposés et on se connaît mieux soi-même.

D'un étudiant brésilen
Vivre à l'étranger m'apporte de l'expérience. Ce qui m'aide à survivre est la nourriture brésilienne, mes parents et ma petite amie. J'aime photographier afin de tout enregistrer. Le vin français est très bon. Mes chiens me manquent, ils sont restés au Brésil car on ne peut pas visiter les monuments historiques.

D'un brésilien
Quand on est à l’étranger, on a la chance de côtoyer personnellement des cultures et des langues distinctes des nôtres et de voir des choses qu’on ne connaissait qu’à travers les livres ou les médias. À partir de l’expérience vécue, on peut former sa propre opinion et se défaire de nos préjugés. Dans cet effort de comprendre la culture d’autrui, on apprend à regarder le monde différemment, en respectant plus les différences et en estimant la vie humaine avec sa diversité et ses richesses culturelles. En plus, vivre à l’étranger c’est une forme d’autoapprentissage, dans la mesure où, à partir de ce qu’on voit, on peut réfléchir sur soi et penser à son pays et sa culture. Ainsi, j’ai eu l’occasion de connaître des personnes de différents endroits de la Terre. Certaines ont marqué ma vie à jamais, des personnes que j’ai appris à respecter et à admirer. Je peux dire que ma façon de regarder la vie a changé. Chaque peuple et chaque culture a sa propre façon de voir le monde. L’homme, s’il le veut, peut faire de très belles choses. Voilà ce que mon séjour à Lyon m’a permis de découvrir.

D'EUROPE

D'un étudiant espagnol
Vivre en France m'apporte beaucoup de choses : connaître une autre culture, une autre langue et une autre société. J'aime bien la nourriture française, les fromages et les plats traditionnels comme la raclette. Depuis que je suis venu à Lyon, ma vie a changé beaucoup aussi. Je viens de l'Espagne et nous avons un autre rythme de vie, par exemple pour les repas et le travail. La cuisine est différente aussi mais les gens sont très gentils et ouverts, comme en Espagne. Je me sens intégré dans mon école et ma nouvelle vie.

D'une étudiante polonaise
Je suis Polonaise et je vis en France depuis trois ans. Après avoir fini mes études en Pologne. J'ai décidé de trouver un travail en France. Au début c'était difficile à cause de la barrière de la langue, mais je ne regrette pas ma décision. Maintenant je n'ai pas peur de nouveaux défis. Vivre en France m'a donné non seulement l’opportunité de rencontrer de nouvelles personnes, de progresser rapidement dans l’apprentissage du français, mais aussi d’enrichir mes connaissances générales. Grâce à cette expérience à l’étranger je sais qu’il n'y a pas meilleure école que le voyage.

D'une étudiante arménienne
Je peux dire que j'ai changé dans le sens où je commence à penser avec plus de liberté. J'ai trouvé beaucoup d'amis.

D'une étudiante kosovare
J'ai appris des choses sur la manière de vivre, d'être à l'heure et de manger avec qualité.

D'une étudiante d'origine arménienne
Venant de Russie, après avoir été exilée deux fois, j’apprécie de pouvoir monter dans un bus ou le métro sans avoir la peur d’être l’objet d’une agression. Cette opportunité m’a appris à être patiente avec moi-même. L’inconnu a fait que je m’étais entourée d’une carapace. Et puis le fait d’être seule pour tout faire m’a révélé mes propres richesses, mes capacités à faire face, m’a rendu plus responsable. Je peux faire, je ne doute plus de moi.

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