Olivier nous livre une anecdote
et ses réflexions de bénévole

Plusieurs fois je n'ai pas pu venir assurer mes séances de bénévole.

 

Curieusement ça a eu un effet positif : j'ai demandé à une bénévole, Corine, si elle pouvait recevoir "mes" étudiants. Eh oui ! Et une autre fois, c'est nous deux qui étions pris. Alors ce fut encore un autre bienfaiteur, Francisque, qui a volé à notre secours.
La semaine suivante, j'ai eu une bonne surprise : Francisque n'avait pas pu venir. Ce n'est pas ça, la bonne surprise, car Francisque c'est un ange que j'aime cotoyer. Deux de "ses" étudiants sont venus. Ils ont frappé à la "sa" porte, c'est à dire celle de la salle qu'il avait réservée et que je m'étais permis d'emprunter ! "Puis-je venir à votre cours ?" ont-ils demandé. J'ai vu arriver Amiri, un sympathique Afghan, et Ya, une Chinoise futée, puis encore une autre Chinoise, Yuan, tout récemment inscrite, venant d'une province "plus musulmane et moins chinoise" que les 22 autres provinces.


C'était le jour des manifs anti "loi travail El Khomry". Un tram bloqué empêchait Yuan d'aller assister à un concert.
Les feux d'une voiture de police clignotaient derrière la vitre. La conversation est partie comme une fusée : "C'est quoi, ça ? ... ces manifestations ? que se passe-t-il ? ...". Un peu à la peine, j'ai dit ce que je pouvais à propos de cette loi à laquelle je n'ai d'ailleurs pas encore compris grand chose. Ya a alors glissé une petite remarque : "Je trouve que les Français plantent beaucoup". Quoi ? Après quelques efforts, nous vîmes que ce n'était pas "plantent" qu'il fallait entendre mais "Les Français se plaignent beaucoup". J'ai trouvé qu'elle sentait bien les choses... Ce fut très animé.
Merci Francisque, et vivent les absences des bénévoles ! Cela peut faire découvrir le monde....

Retour à l'infolettre